L’angoisse et la peur de nous réduire à notre corps – un tour de plus sur le cas Hans

Résumé

Le cas Hans est devenu paradigmatique pour la compréhension de ce qu'est l'angoisse et quelle est la solution à laquelle tout sujet peut recourir pour y faire face : le désir, par les voies de la parole, du signifiant qui engendre une coupure entre le sujet et l'Autre. C'est la voie que propose la psychanalyse pour que le sujet puisse supporter cette rencontre avec le Réel, dans la mesure où l'angoisse est l'affect qui indique la présence de l'absence du manque, lorsque quelque chose menace d'occuper ce lieu vide du miroir, sans image, causé par le trou primordial, objet cause soustrait lors de la rencontre avec le langage. Dans cette conférence, je souhaite approfondir le thème de l'angoisse, à partir des années soixante-dix, lorsque Lacan formalise non seulement le mode de jouissance pas-toute phallique, mais localise également dans le nœud borroméen les trois jouissances : phallique, de l'Autre et le sens. Ce qui me semble intéressant dans ces avancées, ce sont les nouvelles lectures que Lacan a proposées sur le cas Hans lui-même. Il ne s'agit pas d'invalider les formulations antérieures, mais d'apporter de nouvelles contributions à la clinique psychanalytique.